Le voyage commence dans un train tout droit sorti des années 60, couchettes tout confort, repas et petit déjeuné compris pour un peu plus de 30 euros finallement ça fait pas cher. J'ai bien dormis en préparation de ce qui allait m'attendre la nuit suivante.
La journée qui a suivi, j'ai attendu Dina qui était en retard (je découvrirai plus tard que c'est une habitude chez elle) et j'ai commencé une visite de Moscou avec bien sûr en ligne de mire la place rouge, j'y suis allé, c'est assez impressionnant. Le soir, c'est départ en stop pour Holmi qui sera plein de rebondissements! Les chauffeurs russes sont les pires du monde et si Spud essaye de dire que ce sont les grecs je suis prêt à me battre pour défendre mon point de vue. Un apperçu de ce qu'il peuvent faire :
et je n'ai fait qu'une séance de stop pour voir tout ça. Quand tu roules avec un gars qui agit comme ça tu commence à jouer des castagnettes avec tes genoux. Le second était plus calme et le troisième allait jusqu'au festival.Holmi veut dire vide et vide en Russie veut dire qu'il n'y a personne (pour ceux qui croient encore que le causse Méjan est un endroit désert, qu'ils changent leur opinion). On a mis 3 heures à trouver le lieu du festival pendant que je subissait car incapable de lire les cartes en russe ou d'indiquer le lieu du festival où je n'avais jamais mis les pieds. Aprés 1 heure d'investigation notre conducteur à trouver futer d'aller faire un tour dans les marécages avec sa voiture. Ca faisait un moment que je commençais à me dire qu'ils ne se servaient pas de leur cerveau en cherchant dans des chemins qui n'avaient pas été fréquentés depuis des lustres, là ce fut la totale. Au lieu d'arrêter sa voiture, réflechir un peu pour mettre des branches ou quelquechose du style sous les roues en poussant, et sans même attendre que nous descendions afin d'alléger la voiture, il fait péter la marche arrière et accélère comme un malade jusqu'à ce que de la vapeur sorte du capot. Fianllement, j'arrive à faire entendre ma voix lorsque la voiture est enfoncée de 20 cm dans la boue! Le secours nous viendra lorsque nous décidons de bouger vers le festival à l'aide d'une autre voiture et que nous rencontrons un 4x4 lada qui va pouvoir sortir la voiture de sa mauvaise passe.
Nous arrivons sur les lieux du festival, il est 5h du matin. Nous plantons la tente et je pars me coucher alors que Dina (la fille qui m'a invité au festival) et ses amis parlent russe en buvant de la bière dans des bouteilles en plastique.
Le premier jour de festival est formidable, les groupes supers, les gens essayent de me parler anglais ou français même si c'est dur pour la plupart des russes. Je suis tellement connu que des gens me cherchent (j'apprends plus tard que je suis le premier spectateur étranger à la connaissance d'un des plus vieux organisateurs). L'alcool et le rock sont au rendez vous, ce qui m'emmène à découvrir des gens qui dorment dans l'herbe et des gens qui ne parlaient soit-disant pas anglais capable de parler un tout petit peu dans la langue de Tatcher. Il est (contrairement à ce que l'on avait pu me dire) possible de parler de tout avec les gens et même de Tchétchénie mais je ne dirai pas avec qui j'en ai parlé de peur qu'ils se fassent juger coupable de complicité aux terroristes! Côté musique, je ne comprends pas grand chose aux paroles comme vous vous en doutez mais les mélodies sont interressantes et même la scène amateur me permets de découvrir la diversité culturelle de ce pays. Le second jour est à l'image de son prédécesseur avec beaucoup de concerts, de rencontres, d'amusement en général et pour clore la nuit un concert de zouk de toute beauté éxécuté par deux blacks qui parlaient français entre les chansons en créole... Je n'ai pas pu m'empécher de lancer un "à poil" qui a déstabilisé le chanteur qui ne s'attendait sans doute pas à un seul mot de français...
Le lendemain, retour à Moscou dans un autobus surchargé puis dans un train surchargé pour enfin voyagé jusque chez Anton dans un métro bondé...