Comme beaucoup l'attendent depuis deux mois déjà. Comme le temps passe!
Moscou est une ville particulièrement jeune au niveau architectural car les bombardements de la seconde guerre mondiale y ont été violents. Anton est quelqu'un de très accueillant qui se mets vraiment en quatre pour nous accueillir. Sa colloque, Anastacia, communique peu car elle ne parle quasiment pas un mot d'anglais. A ce moment-là, Anton reçoit un autre membre de l'hospitality club. Cet argentin dont j'ai perdu le nom ne m'a pas spécialement plu et est parti sans dire un mot. Le premier jour, je visite la ville avec cet accolyte sud-américain, au programme : visite du kremlin, du centre ville et d'une rue piétonne particulièrement en vogue à Moscou dont vous pouvez voir les pavés parmis les photos (il s'agit de ceux qui sont peints de différents motifs).
Le Kremlin est un espace formidable, c'est une sorte d'êtat dans la ville. Il est le centre du pouvoir éxecutif du pays (et à en croire certains autochtones législatif aussi) mais aussi le centre historique et religieux de la ville ainsi que de toute la partie orthodoxe russe du monde. On se sent tout bizare, certains m'ont dit avoir ressentit ça sur le plateau du Golan ou d'en d'autres lieux saints malgrès un athéisme exacerbé. L'enceinte abrite le plus gros canon du monde (le tsar canon) et la plus grosse cloche (la cloche tsarine) qui donnera plus tard l'idée à des physiciens (dont Sakharov faisait partie) d'appeller la plus grosse bombe atomique jamais testée : la tsar bomba! Nous avons visité une expositions de reliques du temps des tsars qui parait somme toutes bien futile au regard des siècles d'histoire qui nous encercle dans un lieu comme celui-ci. Moscou ne se démarque pas de Saint-Petersbourg dans le fait que tout est écrit en russe.
Le centre ville est très nouveau pour les raisons édictées précédement et une des principales attractions était fermé et recouverte pour cause de travaux, il s'agit du théatre bolchoï! L'autre sanctuaire du tourisme qui était celui des soviets par le passé mais qui était fermé tout comme la place rouge pour cause de concert due à la journée nationale est le tombeau de Lénine où ce cher vladimir dort dans une tombe de glace. La petite rue dont je vous parlais à vraiment quelque chose de charment mais j'offre 60 roubles à celui qui me dit pourquoi elle est recouverte de ce style de dalles!
Je rentre chez Anton, nous dinons et regardons le film "french kiss", que je n'avais jamais vu et qui m'a bien fait rire.
Le deuxième jour je me dirige dans un premier temps vers le bureau d'eurolines pour faire changer mes billets car l'argent commence à se faire rare puis je décide d'aller visiter les jardins du musée d'art moderne. C'est en sortant du métro à la station correspondante que je tombe nez à nez avec l'ambassade de France. Au premier abord, je me demande ce que peut bien être ce grand batiment si richement décoré, puis je vois les plaques écrites en français et je comprends alors à quoi j'ai affaire. Les jardins (bien qu'un peu chers) sont interressant dans le fait qu'ils regorgent de statues qui ont été retirées du centre de Moscou après la révolution de 1991 (je vais pas appeller ça indépendance car ils n'ont jamais été vraiment dépendant de personne). On dénote qu'il y a peu de statue de Staline et j'apprendrai par la suite que Brejnev a ordoné une grande campagne de déstalinisation qui a coûté cher au second moustachu de 39-45. Le soir, je retrouve Natalia, une fille qui parle français et que j'avais rencontré au festival car elle portait un T-shirt des "Têtes raides", je l'accompagne prendre le thé dans la galerie d'Anya qui parle très bien français et nous décidons de nous rendre à l'université pour admirer Moscou by night! J'ai oublié de dire que j'ai attendu Natalia dans la station de métro Mayakovskaya et qu'elle est comme beaucoup de stations des métros russes que j'ai pour l'instant visités de toute beauté!
Nous arrivons donc à l'université, là le copain d'Anya m'explique qu'il s'agit d'une des sept soeurs de Moscou. Ce terme est réservé aux immeubles staliniens qui sont typique de l'architecture soviétique. Ils devaient être au nombre de huit mais le plus grand qui devait avoir une statue de Lénine à son sommet n'a jamais été érigé. Il y a cependant une huitième soeur qui est apparue dans le projet architectural d'un nouvel hotel. Cette immeuble est devenu, il y a peu, le plus haut d'Europe. Un autre de ces immeubles est visible à Varsovie mais je ne peux pas l'attesté ne l'ayant pas vu de mes propres yeux! L'université serait, si l'on croit les dire de ces bonnes gens, aussi profonde que ce qu'elle est haute et contiendrait un réacteur nucléaire en guise d'alimentation électrique de secours qui servirait à alimenter également le service de métro entre le Kremlin et l'aéroport (ligne de métro à l'usage des officiels). Vous n'y croyez pas, moi pas trop mais j'ai vu tellement de chose hallucinantes que ce serait possible, vu la paranoïa dont faisait preuve certains chefs d'état soviétique. Je rentre me couché, vraiment exténuer et je passerai une partie de ma dernière journée à Moscou pour reposer mes pieds qui me font horriblement mal, à l'heure où j'écris ces lignes, ils n'ont pas fini de cicatrisés! Le voyage de retour est prolongé à la frontière à cause de moi mais les autres ne m'en ont pas tenu rigueur!